Lutte contre le sous-encadrement pédagogique

A l’ULB, nous sommes les premiers à avoir alerté les autorités sur la dégradation des conditions de travail et d’étude liée à l’augmentation du nombre d’étudiant·es sans embauche suffisante de personnel d’enseignement (voir ici , ici et ici ). Avec l’Union syndicale étudiante (USE), nous avons mené plusieurs actions : des campagnes d’affichage, des interpellations dans les instances où nous siégeons, un rassemblement ainsi qu’une enquête (voir les résultats ici)

Ce travail a poussé les Autorités de l’ULB a augmenté chaque année le cadre enseignant au budget. Nous luttons également pour que ce cadre obtenu se matérialise en postes temps plein, associant recherche et enseignement, tels que des assistant·es, plutôt que des fractions réduites d’ETP en AEX.

Nous suivons également de près la mise en place de la Réforme de la formation initiale des enseignant·es (RFIE) qui nous préoccupe fortement (plus d’informations ici)

Lutte contre la souffrance au travail

Nous avons réalisé une campagne visant à sensibiliser aux problèmes de souffrance au travail et de harcèlement au sein de l’Université libre de Bruxelles (plus d’infos ici). Elle a pris la forme d’une campagne d’affichage « choc » sur le campus et d’une conférence intitulée « Comment l’université broie les jeunes chercheurs » avec Adèle Combes.

Nous avons également déclenché plusieurs analyses de risque dans des services dysfonctionnels du point de vue des conditions de travail.

Dans ce cadre, nous avons rédigé un manuel de survie à destination des membres du corps scientifique permettant d’identifier les dysfonctionnements de l’université, d’informer sur les droits au travail et de proposer des moyens de lutte. Nous l’avons présenté à plusieurs occasions notamment à l’Ecole de Santé Publique, à la journée d’accueil des doctorant.es en Phisoc ou au drink de rentrée de Polytech.

Nous avons également travaillé auprès des autorités concernant les fins de carrière des académiques pour obtenir une solution structurelle et centralisée pour éviter un traitement inégal au cas par cas. Les Autorités ont refusé notre proposition, pourtant constructive et réaliste. Nous continuerons à l’appuyer à la prochaine mandature. Nous sommes également en discussion avec les autorités pour mettre en place une forme de crédit temps pour les membres du corps académiques afin de permettre une meilleure conciliation de la charge professionnelle et familiale. Enfin, nous luttons contre toute forme de contractualisation de la charge du corps académique et la gestion par objectifs.

Nous avons suivi plusieurs dossiers suite à des interpellations de collègues estimant leurs locaux étaient insalubres voir dangereux (A6K à Charleroi, Laboratoire de Biologie Marine).

Mobilisations pour l’égalité de genre à l’Université

Les inégalités de genre à l’Université est une préoccupation majeure du comité CGSP ER. Celui-ci s’est mobilisé de différentes façons pour obtenir des avancées : 

– participation et/ou co-organisation des mobilisations à chaque 8 mars à l’ULB, avec les étudiant·es, avec des prises de paroles (par exemple, en 2021 et en 2022);

– rédaction d’une note à l’intention du FNRS;

– interpellations des Autorités concernant le congé prophylactique (allaitement/écartement), les injonctions à la mobilité internationale et le congé parental.

Défense des travailleurs et travailleuses durant le COVID-19

La CGSP ER s’est fortement mobilisée durant la crise COVID-19, qui a fortement impacté les conditions de recherche et d’enseignement en 2020-2021 par des interpellations des autorités, un rassemblement et le dépôt d’un préavis de grève. Ces actions ont permis d’obtenir des victoires significatives telles que les prolongements de contrat des membres du corps scientifique en fin de thèse et des indemnités de télétravail. 

Le soutien individuel à nos affilié·es

Entre novembre 2020 nous avons accompagné des affilié.es dans la résolution de cas individuels. Il s’agit généralement de questions de charges de travail, souvent liées à la précarité de certains statuts, de harcèlement, … Dans de nombreux cas nous avons obtenu des prolongations de mandat ou de mobilité interne. Dans deux cas, les situations difficiles vécues par nos collègues ont justifié la demande d’une analyse de risques psycho-sociaux via l’organe de concertation dédié, le Comité pour la Prévention et la Protection au travail (CPPT). L’objectif de cette procédure est de comprendre comment l’environnement de travail génère structurellement de la souffrance et de proposer des pistes de solution pour y remédier.

Solidarité à l’ULB et à l’international

Depuis novembre 2020, nous avons renforcé nos liens avec l’Union syndicale étudiante et les mouvements étudiants en lutte. Nous avons soutenu les rassemblements « Jeunesse en lutte » durant le confinement, les mobilisations du 8 mars et mobilisé ensemble nos adhérents lors des grèves nationales (piquets communs le 9 novembre 2022 par exemple)

Nous créons également avec d’autres groupes d’enseignant·es-chercheur·es mobilisés sur le campus tel que les Désexcellents. Nous avons par exemple participé à leur journée de « bricolages pédagogiques ».

La CGSP ER est également solidaire des travailleuses et travailleurs de la sous-traitance à l’ULB (par exemple, nos collègues du nettoyage). Nous avons revendiqué à plusieurs reprises auprès des Autorités la réinternalisation de ces services.

Nous avons soutenu les mobilisations des travailleurs et travailleuses en Belgique : que ce soit les mobilisations générales, telle que la grève du 9 novembre 2022 pour le pouvoir d’achat), ou les actions des travailleurs et travailleuses de Delhaize.

Plus récemment, nous avons soutenu le boycott académique des universités israéliennes et participé à l’organisation de mobilisations sur le campus. Nous interpellons également les Autorités dans les instances pour rendre matériellement possible le boycott. Nous demandons également la fin de la collaboration avec le groupe Axa.

Veille et suivi de dossiers dans les instances

Enfin, nous siégeons au Conseil d’entreprise (CE), au Conseil pour la prévention et la protection au travail (CPPT) et en Délégation syndicale (DS) où nous effectuons un travail de veille et de suivi concernant de nombreux dossiers : RFIE,  dépenses en consultance, critères d’attribution des bureaux, Cash-E, calendrier académique, clés de répartition dans les facultés, incitants à la participation aux programmes de recherche européens, surveillance des examens, RGPD, etc.

Nous siégeons également à l’Organe de Concertation et de Négociation du FNRS où nous suivons plusieurs dossiers : suivi des politiques de genre et du plan égalité de genre au sein du FNRS, réforme des commissions scientifiques, fin de carrières, frais de fonctionnement pour petites dépenses pour les mandataires CDI, etc.

Nous avons obtenu en 2020-2024

Pour toutes et tous

Un renforcement du personnel au cadre pour faire face à la hausse du nombre d’étudiant·es : nous avons obtenu en février 2024 la création de 51 ETP facultaires supplémentaires au cadre

COVID-19 : des indemnités de télétravail et l’engagement des  autorités à ne jamais recourir aux outils numériques pour quantifier la productivité des travailleurs de l’ULB

La présentation annuelle des comptes du FNRS au Conseil d’Entreprise de l’ULB

Pour le corps scientifique

Congé prophylactique (allaitement/écartement) : les boursières de doctorat peuvent désormais obtenir un prolongement de leur bourse au prorata de la durée de leur congé prophylactique;

COVID-19 : soutien aux membres du corps scientifique :

  • prolongation des contrats/bourses des doctorant·es en fin de thèse, 
  • reconnaissance de la crise sanitaire comme circonstance exceptionnelle pour le renouvellement exceptionnel des assistant·es,
  • deux appels pour les chercheuses/eurs contractuel·les,
  • aide de 10000 euros pour les post-doctorant.es de l’ULB,
  • aide de 5.000 euros pour des frais de fonctionnement ou d’un mois de salaire pour les post-doctorant·es du FNRS;

Pour les boursiers et boursières de doctorat: indexations des bourses selon les mêmes modalités que le reste du personnel; indemnités de déplacement, chèques cultures aux PUB ainsi que des chèques énergie;

alignement des montants des bourses FRESH et FRIA sur bourses des Aspirant·es; octroi de 48 mois de bourse pour les FRESH et FRIA quelles que soient le moment du début du mandat;

Pour les chercheur·es contractuel·es, le CGPFE a accordé davantage de missions scientifiques;

Représentation auprès de l’OCN pour le personnel FNRS

Pour le corps académique

COVID 19 : retrait de la proposition rectorale rendant le recours obligatoire au numérique et à l’enseignement hybride à la rentrée 2020;

un renforcement du cadre par l’engagement de nouveaux académiques;

la finalisation d’une formule de pension extra-légale très favorable, à prestations définies, pour les enseignants en langue vivantes (ELV) et les assistant·es pédagogiques;

Au FNRS: 

  • aménagements des fins de carrières avec une possibilité de passer à 4/5e ou à mi-temps, sans allocation complémentaire de l’ONEM à partir de 55 ans, avec allocation complémentaire à partir de 60 ans.
  • Prime de fin d’année pour les mandataires CDI alignées sur les règles des universités à partir de 2022