Le lundi 19 février 2024, nous étions plus d’une centaine, tous corps confondus, à nous rassembler devant le bâtiment accueillant le Conseil d’Administration de l’ULB, à la suite de notre appel lancé avec l’Union syndicale étudiante. L’objectif était d’obtenir de cette réunion plus d’embauches pour lutter contre le sous-encadrement, comme notre campagne le réclame depuis plus d’un an et demi (ici, ici ou ici, par exemple).

À cette occasion, la CGSP ER a rappelé que depuis plus d’un an et demi nous interpellons les autorités de l’ULB dans les différentes instances où nous sommes présent·e·s afin de faire remonter les difficultés rencontrées par les membres de la communauté universitaire et demander des solutions structurelles.
Les prises de parole ont montré que l’augmentation du nombre d’étudiant·e·s sans embauche proportionnelle de personnel enseignant augmente la charge de travail pour tous·tes avec une dégradation sensible des conditions de travail et d’études. L’Union syndicale étudiante a rappelé comment cela impactait fortement la qualité des enseignements et les chances de réussite. La conséquence pour le personnel est une aggravation de la souffrance au travail, allant parfois jusqu’au burnout.

La rectrice a annoncé dans son mail du 21 février que les membres du Conseil d’Administration, entrés sous les slogans de « Plus d’assistant.es maintenant ! », ont adopté le principe d’une embauche de 51 ETP (équivalent temps pleins) facultaires. Prenons un moment pour nous réjouir de cette avancée, même modeste : notre mobilisation a payé. Cela ne doit que nous encourager à continuer à défendre de meilleures conditions de travail et d’études à l’ULB !

En effet, le chemin à parcourir est encore long. Cette décision reste insuffisante par rapport aux enjeux actuels. D’abord, il ne s’agit que d’un rattrapage très partiel du taux d’encadrement : pour rappel, il manque plus de 600 ETP pour retrouver la situation de 2018, déjà loin d’être idéale. Ensuite, aucun plan à moyen ou long terme n’a été établi, les autorités naviguent toujours à vue pour les embauches supplémentaires. L’ULB se dote bien d’un plan immobilier, d’un plan informatique et d’un plan climat. Pourquoi pas un plan encadrement ?
Nous continuerons donc à interpeller les Autorités dans les instances sur le sujet et les mobilisations pour faire entendre nos préoccupations. À la présentation des comptes et du budget en juin 2024, nous analyserons s’il s’agit bien de l’effort maximal qu’il était possible de réaliser. 

Ensuite, il faut rester vigilant sur la matérialisation concrète de ces ETP en faculté. Nous nous opposons au recours non justifié aux AEX et aux professeur·es à temps partiel. Nous défendrons des postes à temps plein, qui permettent de se consacrer à l’enseignement dans de bonnes conditions, tout en poursuivant des activités de recherche. Il faudra donc peser de toutes nos forces sur les facultés pour qu’elles s’engagent dans l’ouverture de postes d’assistant·e·s et de professeur·e·s à temps plein aux conditions de travail décentes.