Les notes ci-dessous résument les échanges tenus lors de la dernière Assemblée Générale sur les dossiers des aides exceptionnelles au corps scientifique touché par la crise sanitaire et du télétravail. Suite au dépôt du préavis de grève et à une mobilisation importante dans la communauté universitaire, une discussion informelle de la dernière chance a eu lieu le 6 mai entre la CGSP-ER et autorités rectorales. Les différentes avancées obtenues ont été présentées à l’AG et sont reprises ci-dessous. Elles sont les résultats de la mobilisation collective depuis plus d’un an.

Sur le dossier des aides au corps scientifique
a) Sur la reconnaissance des effets de la pandémie comme une circonstance exceptionnelle ouvrant droit à renouvellement pour les mandats d’assistant·e·s :

  • Confirmation que l’ensemble des demandes de renouvellement exceptionnel d’un an introduites par les assistant·e·s, au motif de l’épidémie, ont été retenues par la commission interfacultaire d’évaluation scientifique ;
  • L’équipe rectorale n’a pas l’intention de les remettre en cause au Conseil académique.

b) Sur la prolongation exceptionnelle des doctorant·e·s en fin de thèse (quel que soit leur statut) :

  • Le calendrier change : trois appels seront ouverts, respectivement, en mai, août et novembre
  • Le contenu de l’appel change :
    • il ne limitera plus la recevabilité des demandes à une interprétation stricte et formaliste des critères établis par la Communauté française        
    • Il ne limitera pas non plus à 3 mois la durée de la prolongation demandée         
    • Le conseil de la recherche examinera les demandes de prolongation avec la participation d’un observateur syndical    
    • La réserve de 413.000 euros inscrite au budget de l’Université pourra être mobilisée pour répondre aux demandes dépassant le cadre du financement de la FWB.

c) Pour les post-doctorant·e·s :

Pour le moment, un budget de 4,2 millions d’euros a été libéré pour les post-doctorant·e·s au sein des Universités par la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Nos objectifs sont :

  • D’assurer des modalités d’utilisation de ces budgets suffisamment souples         
  • De refuser une aide sous forme de grant de 5.000 euros  
  • Poursuite de la mobilisation à différents niveaux         
  • D’assurer le même soutien pour les post-doctorant·e·s FNRS, pour le moment non inclus dans l’appel

Pour le soutien des prochaines cohortes, nous devrons être vigilant·e·s et continuer à porter le dossier chaque année. Les décisions prises cette année constituent cependant un précédent important en leur faveur.

Sur le dossier du télétravail obligatoire
Ce point n’a pas pu être abordé dans le détail lors de la réunion avec les autorités. Une nouvelle réunion sera organisée la semaine du 10 mai avec les autorités afin d’essayer de trouver une solution négociée plutôt que judiciaire au double problème (i) de la négociation d’une CCT pour le personnel scientifique et académique et (ii) de l’indemnisation forfaitaire proposée. La CGSP ER ULB a deux revendications : conclure une CCT et obtenir un montant forfaitaire de 50€/travailleur/euse par mois.
Nous rappelons que l’enjeu dépasse la question du défrayement. Nous refusons que l’enseignement distanciel soit utilisé comme variable d’ajustement afin de réduire les coûts de l’enseignement et soit de plus en plus banalisé et encouragé.

Quel bilan de l’action syndicale ?
Ces avancées sont le résultat de la mobilisation menée depuis plus d’un an. Les autorités ont acté que nous devions mener le dialogue avec la rectrice et son équipe. Pour cela, différents leviers ont été exploités. Nous avons travailler aux côtés des délégations du corps scientifique, au niveau central, facultaire et dans les départements. Nous avons également interpellé des parlementaires pour faire modifier des décrets et dégager des budgets auprès de la FWB. Face aux mépris des autorités pour leurs travailleurs/euses, nous avons du déposer un préavis de grève. Le risque que l’ULB soit exposée à un blocage ferme et à la presse a permis une issue favorable aux dossiers portés. 
Cette crise a contribué à ce que les travailleurs/euses de l’université se considèrent comme tel·le·s. Nous sommes de plus en plus nombreuses et nous remercions toutes les personnes qui ont participé à la mobilisation. Votre soutien nous est indispensable.

Quelles suites ? Post-doctorant·e·s et indemnités de télétravail
Concernant les post-doctorant·e·s : nous proposons de poursuivre la mobilisation. Il s’agit de sortir le dossier de l’ULB et de le faire avancer au niveau parlementaire. Au FNRS, nous aborderons la question le 18 mai à la prochaine réunion de l’Organe de Concertation et de Négociation (OCN), où nous siègeons. Nous reviendrons ensuite vers les mandataires FNRS concerné·e·s.
Par ailleurs,  un avant projet de décret est passé à l’ARES prévoyant de faire passer les bourses de doctorat de 4 à 6 ans et du post doctorat à 8 ans. Nous nous opposons fermement à ce projet : le COVID ne peut servir à allonger les périodes de précarité dans les carrières des chercheurs/euses. (Avis détaillé disponible ici.)
Concernant les indemnités de télétravail, nous continuons à négocier avec les autorités et mobilisons également la voie juridique. 
L’assemblée vote en faveur de ces propositions, qui sont adoptées.

Situation dans les autres universités

Des camarades de la VUB étaient présents à l’AG, et nous ont informé des actions qu’ils mettent actuellement en place à la VUB pour obtenir un prolongement des contrats similaire à ceux obtenus à l’ULB, notamment une pétition. Nous les soutiendrons en étant présent·e·s à leur prochaine assemblée.

Notre comité presque complet à l’assemblée générale du 7 mai