Comme vous le savez, un scandale secoue notre université suite à des faits graves de harcèlement d’étudiant.e.s en dentisterie au sein de la Faculté de Médecine. Les articles de presse et les reportages, ainsi que les retours qui nous parviennent, mettent en évidence le fait que les autorités de l’ULB étaient bien au courant mais qu’elles ont jugé bon de ne rien faire. Il semblerait que seule une communication dans la presse mettant à mal la réputation et l’image de l’ULB a le pouvoir de faire bouger rapidement les choses. 

En tant qu’organisation syndicale, nous avons à traiter des cas toujours plus nombreux de harcèlement du personnel qui engendrent une souffrance au travail intolérable et ce malgré les procédures existantes. Solvay, Médecine, Sciences, Architecture… La liste n’est pas exhaustive. Les faits sont sérieux et parfois connus de longue date, tant par les départements ou facultés concernés qu’au niveau des autorités de l’ULB. Malheureusement, la gestion de ces problèmes nous apparaît dans de nombreux cas bien insuffisante, voire inexistante: 
délais insupportablement longs, mesures cosmétiques, communication déficiente, manque de soutien aux victimes. Nous devons déplorer que ce soit bien souvent le ou la harcelé.e qui quitte l’institution ou son service plutôt que le harceleur, tant l’épuisement est important et l’implication des autorités insuffisante. 

Depuis plusieurs mois, la CGSP Enseignement Recherche est impliquée dans la négociation de nouvelles procédures pour améliorer la situation du personnel. Le refus des autorités lors de la dernière délégation syndicale d’ouvrir la discussion sur un énième cas problématique nous met au pied du mur. Nous appelons aujourd’hui le Recteur et les autorités de l’ULB à prendre leurs responsabilités en répondant de manière forte et visible aux problèmes existants et en accélérant les négociations en cours. Il est temps que l’impunité de certains académiques disparaisse et que les victimes deviennent la priorité de notre institution dont les valeurs sont bafouées. 

Quel que soit votre statut, nous vous rappelons que nous sommes toujours à votre écoute et disponibles pour vous accompagner si vous désirez engager des actions pour mettre fin à des situations inacceptables de souffrance au travail.