Vous êtes nombreux.ses à avoir été ébranlé.es  par la décision unilatérale des autorités de l’ULB d’appliquer des mesures qui dépassent le code orange décrété au niveau de l’Enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.  

Alors que nos collègues des autres Universités se sont vus rappeler le mode opératoire du code orange découlant de la circulaire de la Ministre Glatigny, notamment le principe d’un maintien du présentiel pour des auditoires de moins de 200 étudiant.es (moyennant distances sanitaires), les enseignant.es et les étudiant.es de l’ULB se sont vu imposer, de manière unilatérale, le passage à l’enseignement à distance généralisé pour tous les cours « théoriques » hormis ceux de BA1.

Nos autorités ont-elles ainsi voulu anticiper l’arrivée d’un passage en code rouge ? Si c’est cela, pourquoi ne pas l’avoir expliqué auprès de son corps enseignant ? La couleur aurait ainsi été annoncée ! Nos autorités ont-elles voulu forcer le passage généralisé aux cours à distance ? Ont-elles renoncé à déployer une organisation logistique complexe nécessaire au maintien des activités en présentiel ? Le tout au mépris des publics les plus fragiles ?

Parmi les plus fragiles, les étudiants primo-arrivants censés être prioritaires pour le présentiel ont été purement abandonnés. L’ULB, contrairement à plusieurs autres universités, a fait le choix de ne pas donner d’accès automatique aux outils virtuels aux nouveaux étudiants, ce qui a conduit les enseignants à devoir ouvrir l’accès à leur cours de manière manuelle et à affronter individuellement les multiples questions (légitimes par temps de crise) des nouveaux étudiants. Les étudiants, comme leurs enseignants, se trouvent aujourd’hui pénalisés par l’injonction au 100% distanciel pour les cours « théoriques » alors que la limitation du nombre d’étudiants autorisés à assister aux cours et la re-répartition des auditoires aurait permis de maintenir des interactions nécessaires à nos enseignements. L’état d’épuisement du personnel enseignant consécutif au confinement ne permet pas de repenser subitement les modalités pédagogiques dans le code inventé par l’ULB ! Par ailleurs, ceux et celles qui ont décidé de maintenir leurs cours en présentiel à l’ULB ne sont pas plus fous ou inconscients que leurs collègues des autres universités. Ils sont tout aussi capables de prendre la mesure de la situation sanitaire et de (faire) respecter les règles. L’ULB en douterait-elle ?