La campagne pour un meilleur encadrement à l’ULB continue et votre contribution sera déterminante pour son succès. On vous propose quelques pistes pour renforcer nos revendications.

1. Arrêt de travail le 27 avril à 11h30

Mobilisez vos étudiant·es et collègues !


L’assemblée du 14 février dernier a constaté le caractère intenable de la situation actuelle et une déception partagée face aux réponses des Autorités. Les personnes présentes ont convenu de la nécessité d’organiser prochainement une journée d’action pour faire entendre nos revendications, c’est à dire d’un arrêt de travail assorti d’un rassemblement. 

Concrètement, la CGSP-ER appelle donc les membres de la communauté universitaire à arrêter le travail le 27 avril à 11h30 pour se rassembler devant le bâtiment F afin de visibiliser les craintes et mécontentements des personnels ATGS, scientifique, académique et étudiant·es. 

Pour que cet arrêt de travail soit un succès, nous avons besoin de votre contribution à la mobilisation des étudiant·es et de vos collègues.

Nous vous proposons de sensibiliser vos étudiant·es sur la question durant un cours précédent le 27 avril. Pour ce faire, nous vous proposons d’utiliser la courte présentation disponible, en cliquant ici, dans vos auditoires. Vous pouvez compléter ces arguments à votre guise en vous basant sur les textes disponibles sur notre site.

De plus, une réunion portant sur l’organisation et la mobilisation pour cet arrêt de travail est organisée le jeudi 30 mars de 12h00 à 13h00 au local de la CGSP ER (Campus Solbosch, Bâtiment 145 av. Buyl, 2ème étage, Local 4007). Vous êtes les bienvenu·es !

2. Déposez des motions en faculté 

Par ailleurs, nous appelons les membres du corps académique à s’organiser pour déposer des motions dans leurs conseils facultaires et les faire voter avant la journée d’action du 27 avril. Si vous êtes intéressé.e vous pouvez prendre contact avec nous à cgsper@ulb.be.

3. Que pourrons-nous revendiquer dans les semaines à venir ?

80% !

Malgré une augmentation de 17,6% entre 2014 et 2021 de l’enveloppe accordée à l’ULB par la Fédération Wallonie-Bruxelles, conséquence de l’augmentation du nombre d’étudiant.es, le cadre enseignant n’a pas augmenté en proportion similaire et a donc mécaniquement entraîné une baisse du taux d’encadrement. Le problème de la soutenabilité du travail se pose déjà fortement dans certaines facultés et il se posera de plus en plus avec l’augmentation prévue du nombre d’étudiant.es sur les dix prochaines années.

Face à cette bombe à retardement, les Autorités ont prévu le plan informatique digital@ulb (10,8 M€ sur 4 ans) et 19 projets immobiliers, estimés à 154 M€, pour rénover et construire des locaux. Une partie de ces projets n’a pas encore été actée définitivement, certes, mais au moins peut-on constater une certaine ambition dans la planification à long terme ainsi qu’une certaine marge de manœuvre financière via des emprunts. Cette ambition ne se retrouve pas dans la politique du personnel.

Pourquoi aucun plan n’est-il prévu pour faire face à l’augmentation du nombre d’étudiant·es à l’ULB?    Les Autorités rétorquent que l’ULB a prévu de recruter 66 ETP l’année prochaine et que la loi sur le financement et le contrôle des institutions universitaires (Art.40§3 de la Loi sur le financement des institutions universitaires du 27 juillet 1971 ) interdit aux universités de consacrer plus de 80% de leurs recettes annuelles aux dépenses de personnel. Nous répondons que les embauches annoncées sont totalement insuffisantes et peu ambitieuses au regard des moyens disponibles, comme les chiffres le montrent cruellement. L’ULB dégage un solde disponible de 12 millions d’euros dans le nouveau budget de 2023. Sur ces 12 millions, seulement la moitié servira à des recrutements de personnel (66 ETP). Seulement la moitié de ces nouveaux engagements ira vers les facultés, l’administration centrale absorbant le reste. Au final, seuls 28 ETP serviront donc à l’engagement d’enseignant·es (18 académiques et 10 corsci), ce qui est largement insuffisant pour retrouver le niveau d’encadrement de 2018. Par ailleurs, les engagements supplémentaires prévus pour l’aide à la réussite se feront exclusivement sous la forme d’assistant·es chargés d’exercices  (AEX), un statut précaire dont la généralisation est inacceptable et auquel l’ULB a pourtant massivement recours. Il y a un total de  117 ETP AEX à l’ULB, contre 17 à l’UCL et 15 à l’ULg.  Enfin, aucun ETP d’assistant·e temps plein n’a été ajouté ces 5 dernières années au personnel de l’ULB.   Actuellement l’ULB dépense 72% de son enveloppe budgétaire en frais de personnel. Par conséquent, nous demandons aux Autorités de l’ULB de consacrer tous les moyens disponibles pour assurer la mission d’enseignement de l’université en prévoyant pour les années à venir un plan d’embauche massive de personnel dans des conditions stables, en allouant le montant maximum de son budget annuel, c’est-à-dire 80%.   80% du budget pour l’encadrement des étudiants maintenant !