Mail envoyé à la communauté universitaire le 19 avril 2021 – EN BELOW

Chères collègues, Chers collègues,

Nous subissons depuis plus d’un an les conséquences de la crise sanitaire. La CGSP Enseignement-recherche défend dans ce contexte vos intérêts et vos droits. Aujourd’hui, nous appelons à un rassemblement de soutien au corps scientifique le 20 avril et déposons un préavis de grève. Pourquoi? Parce que le dévouement sans faille a des limites et que celles-ci sont atteintes, notamment dans deux dossiers: les indemnités de télétravail et l’aide aux doctorant·es et post-doctorant·es.

Concernant le télétravail, l’employeur est tenu de mettre à disposition « l’aide, les instruments et les matières nécessaires à l’accomplissement du travail ». Pourtant, aujourd’hui, nous devons assumer personnellement les coûts du télétravail (chauffage, électricité, locaux) sans intervention de l’ULB. Après de nombreuses interpellations, l’attribution d’un budget de la Communauté française et une convention collective du travail (CCT 149), l’Université met en oeuvre, sans accord de la CGSP (syndicat majoritaire), une politique d’entreprise imbuvable.

Concrètement, le PATGS recevra automatiquement une indemnité forfaitaire de 20 euros mensuel à dater de novembre 2020. Et pour les corps académique et scientifique? 20 euros mensuels à dater de février 2021, et encore, s’ils le demandent et pour autant qu’ils encourent des frais de connexion supplémentaires! Un montant ridicule, couvrant une période décidée arbitrairement et un traitement différencié qui divise la communauté universitaire. En même temps, les autorités nous informaient que des montants jusqu’à 25.000 euros étaient disponibles pour « la prise en charge de frais de consultance »…

Notre salaire est la contrepartie de nos prestations de travail. Devoir prendre en charge les frais de l’employeur constitue une régression salariale qui pourrait s’inscrire dans la durée avec l’enseignement à distance. Ne renoncez pas à vos droits pour 20 euros et réclamez, comme beaucoup de nos collègues, le remboursement de vos frais réels auprès du DRH grâce aux formulaires disponibles sur notre site. Si nécessaire, nous irons devant le tribunal du travail pour que l’Université respecte ses obligations.

Quant à l’aide aux doctorant·es et post-doctorant·es, après des aides anecdotiques en 2020 (0,16% du budget de l’Université), l’ULB a décidé d’appliquer à la lettre un décret de la Communauté française afin de ne pas devoir consentir un centime de son budget au personnel scientifique. Un cocktail que vous apprécierez: aucune aide pour les post-doctorant·es, un refus de considérer que l’épidémie est une « circonstance exceptionnelle » justifiant le renouvellement des assistant·es, une aide limitée à 3 mois alors qu’une enquête lancée par les autorités elles-mêmes avait objectivé des besoins allant jusqu’à 6 mois et, enfin, des critères tellement restrictifs que vous auriez de la chance d’en bénéficier. Le budget 2021 de l’Université prévoit 413.000 euros pour aider le corps scientifique. Pourquoi les autorités refusent-elles de s’en servir?

Malgré un courrier à la Rectrice le 13 mars – auquel elle n’a pas répondu -, l’avenir du corps scientifique demeure incertain. Nous appelons dès lors à un arrêt de travail et à un rassemblement le mardi 20 avril à midi sur l’avenue Paul Héger. La date est cruciale. C’est en effet ce mardi que se réunit la commission interfacultaire d’évaluation scientifique qui décidera du renouvellement des assistant·es. Nous demandons que la crise sanitaire soit considérée comme une circonstance exceptionnelle justifiant le renouvellement des mandats. Nous demandons également qu’un deuxième appel à renouvellement exceptionnel pour motif de COVID-19 soit lancé, que les contrats et bourses des doctorant·es et post-doctorant·es puissent être prolongés jusqu’à 6 mois si nécessaire et que les autorités garantissent un traitement équivalent pour les cohortes suivantes ayant souffert de la crise sanitaire.

Face aux blocages actuels, nous déposons un préavis de grève pour rappeler l’Université à ses obligations en tant qu’employeur et pour garantir la solidarité avec nos scientifiques, dans le respect des efforts qu’elles et ils ont consenti depuis mars 2020. Nous reviendrons vers vous sur les actions qui seront menées.

Le Comité de la CGSP Enseignement-recherche

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Dear colleagues,

For over a full year now, we have been suffering the consequences of the sanitary crisis. In this context, the CGSP Enseignement-recherche defends your interests and rights. Today we are calling for a rally in support of the scientific corps on April 20 and are lodging a strike notice. Why? Because even tireless devotion has its limits and these limits have been reached on two matters: telework compensation and support for doctoral and postdoctoral students.

As regards telework, the employer is obligated to provide « the support, instruments and resources necessary to the execution of work ». However, we must today personally bear the costs of telework (heating, electricity, premises) with no intervention from the ULB. Following our many interventions, the attribution of a budget by the French Community and a collective labour agreement (CCT 149), the University is implementing, without the agreement of the CGSP (the majority union), an insufferable company policy.

Concretely, the PATGS will automatically receive a fixed compensation of 20 euros per month as of November 2020. What about the academic and scientific corps? 20 euros per month as of February 2021, conditional on the introduction of a demand and extra connection costs having been incurred! A ridiculous amount, covering a period defined arbitrarily, and a differential treatment which divides the university community. At the same time, the authorities were informing us that sums of up to 25,000 euros were available for « covering consultancy costs »…

Our wages reward our work. Having to cover our employer’s costs amounts to accepting a wage cut, which could become permanent with the generalization of distance learning. Do not waive your rights for 20 euros: instead, claim the full reimbursement of your real costs, as many of our colleagues have done. This can be done by contacting Human Resources using the forms available on our website. If necessary, we will take the University to labour court to ensure that it fulfills its obligations.

With respect to support for doctoral and postdoctoral students, after having provided anecdotal aid in 2020 (0.16% of the University’s budget), the ULB has decided to strictly follow a decree of the French Community in order to avoid having to give up a single cent of its budget to the scientific staff. A cocktail you’ll enjoy: no aid for postdoctoral students, a refusal to consider that the pandemic is an « exceptional circumstance » justifying the renewal of assistants’ contracts, aid limited to 3 months while a survey launched by the authorities themselves showed needs of up to 6 months, and finally, criteria so restrictive that you’d be lucky to meet them. The University’s 2021 budget allocates 413,000 euros to the support of the scientific corps. Why do the authorities refuse to spend them?

Notwithstanding a letter sent to the Rector on March 13 -to which she did not reply-, the future of the scientific corps remains blurry. We therefore call for a work stoppage and a rally Tuesday, March 20, at noon on avenue Paul Héger. The date is crucial. Indeed, it is that day that the interfaculty commission for scientific evaluation meets and will decide on the renewal of assistants’ contracts. We ask that the sanitary crisis be considered an exceptional circumstance justifying the renewal of the mandates. We also ask for the launch of a second call for exceptional renewal due to Covid-19, that doctoral and postdoctoral students’ contracts and grants may be prolonged for up to 6 months if necessary, and that the authorities guarantee an equivalent treatment of subsequent cohorts who also have suffered from the sanitary crisis.

Having now reached an impasse, we are lodging a strike notice in order to remind the University of its obligations as an employer and to ensure solidarity with our scientific staff in light of the efforts that they have consented to make since March 2020. We will keep you updated on the actions that will be undertaken.

The CGSP Enseignement-recherche Committee