Ce lundi 22 mai, un délégué syndical et des étudiants de l’ULB ont été victimes de violences policières lors de la manifestation nationale en front commun. Cette tentative d’intimidation par un usage disproportionné de la force apparaît clairement comme une attaque de plus contre les libertés syndicales.
Plus de 20 000 personnes ont défilé pacifiquement ce lundi, suite à l’appel à la manifestation nationale lancé en front commun pour protester contre le dumping social et les atteintes aux libertés syndicales. Notamment la loi « anti-casseurs », telle que proposée par le ministre de la justice, permettant de réprimer l’action des manifestantes et manifestants, même s’ils ne commettent aucun acte de violence.
Cette manifestation avait été déclarée auprès de la Police de Bruxelles.
Lors d’un contrôle d’identité, visant spécifiquement un groupe de l’Union Syndicale Etudiante de l’ULB, des membres de la police ont arrêté un délégué syndical afin de le prendre en photo, comme le reste du groupe. Il s’est fait étrangler lorsqu’il a tenté de filmer la scène afin de témoigner du fichage politique de militant·es en dehors de tout cadre réglementaire. L’ensemble du groupe a ensuite été relâché. Un médecin a constaté les coups et blessures sur le délégué syndical et a donné 7 jours d’interruption de travail. Un étudiant dénonce également des attouchements génitaux qui n’étaient pas nécessaires à la fouille corporelle.
La CGSP dénonce cet usage disproportionné de la force, qui prend place dans un contexte d’impunité des violences policières, de répression croissante à l’encontre des mouvements sociaux et de criminalisation de l’action syndicale.