Chèr·es affilié·es et sympathisant·es,
En ce 8 mars 2022, à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes, la CGSP ER dénonce la persistance des inégalités de genre à l’université et rappelle son engagement pour une université réellement égalitaire pour toutes et tous. Nous affirmons que cet objectif ne pourra être atteint que par une réforme structurelle des conditions de travail à l’université, marquées par la compétition et la précarité.
Cette année, les étudiantes de l’ULB appellent à se mettre en grève le 8 mars 2022 et organisent un rassemblement à midi. Nous soutenons cette mobilisation et vous invitons à faire de même en :
- Levant les cours et travaux pratiques et si ce n’est pas possible, en ne pénalisant pas les éventuelles absences ;
- Renforçant le piquet de grève par votre présence entre 9h et 12h en haut de l’avenue Héger ;
- Rejoignant le rassemblement à 12h30 devant le bâtiment F ;
- Participant à la manifestation nationale qui partira à 17h de la Gare centrale.
Pourquoi se mobiliser ?
Le rapport sur l’état de l’égalité des genres élaboré par l’ULB en 2018 dresse un constat assez banal, mais qui vaut la peine d’être rappelé : la présence des femmes diminue avec la progression dans la hiérarchie. Si les diplômé·es de 2e cycle à l’ULB durant l’année académique 2017-2018 sont constitué·es de 60% de femmes et 40% d’hommes, le rapport s’inverse à la fin du doctorat dont sont diplômés 39 % de femmes et 61 % d’hommes. Au 1er février 2019, la répartition du personnel enseignant était de 34 % de femmes et de 66 % d’hommes et ce déséquilibre s’accentue durant la carrière.
Ces chiffres résultent de tendances structurelles qui rendent la carrière des femmes à l’université plus compliquée que celles de leurs collègues masculins. Les politiques d’excellence pénalisent en effet particulièrement les femmes en imposant des séjours à l’étranger et une charge démesurée de travail, d’autant plus forte que l’université est sous-financée. Ces exigences sont particulièrement difficiles à combiner avec la maternité et avec le travail domestique que notre société fait encore reposer essentiellement sur les femmes. De plus, l’Université reconnaît peu les tâches invisibles de coordination et de logistique qui incombent davantage aux femmes. Par ailleurs, l’organisation du travail, marquée par des relations de hiérarchie et de dépendance fortes (notamment à l’égard du promoteur), met les chercheuses dans une position particulièrement vulnérable face au harcèlement (entre autres sexuel) de leurs supérieurs, comme l’ont illustré les dernières actualités médiatiques. La crise du COVID a renforcé ces inégalités.
La CGSP ER rappelle son combat pour une égalité des genres à l’ULB. Cela passe notamment par la mise en place et le respect de procédures transparentes en matière de harcèlement, et de mesures de soutien à la parentalité (services adaptés, congés suffisants).
Syndicalement,
La CGSP Enseignement Recherche