Bloquer les lieux de travail, c’est offrir un coup d’arrêt à la routine pour prendre le temps de discuter et de prendre conscience, ensemble, des conséquences des mesures à venir. C’est permettre aux travailleur·seuses et aux étudiant·es de se rendre à la manifestation nationale et de contester, collectivement, les décisions qui sont prises sur leurs vies et leurs conditions d’emploi et de travail. C’est donc, fondamentalement, un outil démocratique qui s’est toujours imposé lorsque de telles régressions ont été décidées par la droite.
Les organisations syndicales, les enseignant·es, les étudiant·es et le personnel de l’ULB sont extrêmement inquiets et refusent catégoriquement le projet de société des gouvernements de droite qui se sont formés à tous les niveaux de pouvoir. Le catalogue des horreurs auquel tout le monde s’attendait s’avère fort généreux en attaques contre les revenus du travail, les allocations sociales, les pensions et les services publics. C’est pour cette raison qu’une grève en front commun est organisée ce jeudi 13/02/2025.
L’université ne sera pas épargnée: comme dans l’enseignement obligatoire, les campagnes de dénigrement contre les prétendus « privilèges » serviront d’argument à précariser nos emplois et aggraver les conditions de travail. Cela se fera au détriment des plus précaires comme le montre déjà l’augmentation du minerval des étudiants hors UE. Il est aujourd’hui clair qu’il s’agit d’une vraie bataille idéologique contre l’enseignement et non d’un simple calcul d’équilibre budgétaire. L’austérité et son auto-proclamé « bon sens » comptable ne masquent pas la volonté de transformer ce qu’il reste du secteur non marchand en opportunité économique.
Comme à chaque fois, on entendra le refrain de l’atteinte à la liberté individuelle de travailler. A ceci nous répondons que nous tirons fierté de notre travail et pas uniquement de venir prester nos heures. Le projet gouvernemental représente des atteintes inacceptables à notre droit collectif de travailler dans des conditions décentes, à la valeur de notre travail, à nos aspirations à vivre et travailler dans une société égalitaire et solidaire. C’est une insulte envers toutes et tous qui accordons de l’importance à l’utilité de notre travail quotidien.
Venez en discuter avec nous sur les piquets et rejoignez la manifestation à 10h30 Gare du Nord !

