La quasi-totalité des portes du campus du Solbosch de l’ULB a été bloquée ce matin par des chaînes et des barricades. Des étudiant‧es, enseignant‧es et chercheur‧ses tiennent des piquets de grève autour de braseros pour dénoncer les politiques antisociales annoncées dans l’accord du gouvernement fédéral et les attaques de la FWB envers le secteur de l’enseignement. De nombreux cours ont été levés au préalable. La tenue des piquets permet aux étudiant.es ainsi qu’aux travailleurs et travailleuses de rejoindre la manifestation nationale qui a lieu dans la matinée à partir de la Gare du nord sans être pénalisés. Cette action est menée à l’initiative de l’Union Syndicale Étudiante et de la CGSP Enseignement Recherche.

Depuis plusieurs années, les conditions de travail dans le secteur de l’enseignement supérieur se dégradent. Le système d’enveloppe fermée et l’augmentation substantielle du nombre d’étudiant.e.s, sans que le nombre d’enseignant.e.s recruté.e.s ne suive, a de multiples conséquences sur la qualité et l’accessibilité de l’enseignement : les auditoires sont saturés, les groupes de TP sont surchargés, et les enseignant.es surmené.e.s. Les mesures récentes annoncées au niveau de la FWB et du gouvernement fédéral ne permettent en rien d’imaginer une amélioration dans le futur.

Au niveau de la FWB, les déclarations du gouvernement MR-Les Engagés annoncent une diminution de 6,5 millions de la dotation à l’enseignement supérieur, ainsi qu’un définancement substantiel de l’ARES. La décision d’augmenter le minerval pour les étudiant.es hors UE, qui pourrait être porté à 4175 €, est encore une manière de faire porter aux plus précaires le définancement de l’enseignement. En outre, les mesures annoncées dans l’accord du nouveau gouvernement fédéral Arizona impacteront en premier lieu les plus précaires, notamment les étudiant.e.s, qui sont nombreux dans les jobs les plus flexibles, et sont déjà fortement exposés à la précarité.

Ces projets au niveau de la FWB et du gouvernement fédéral sont à l’image de la logique et de l’idéologie de ces nouveaux gouvernements : sous couvert de « bon sens » comptable, il s’agit de réduire les droits des plus précaires tout en divisant les travailleur.ses. Les grévistes de l’ULB souhaitent également déclarer leur solidarité avec les enseignant.e.s du secondaire dont le statut est menacé, ainsi qu’avec l’ensemble des travailleurs et des travailleuses des services publics. Aujourd’hui nous nous battons pour une éducation critique et de qualité ancrée dans les valeurs démocratiques et de solidarité.

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