1. Réguler les rapports hiérarchiques et agir contre la souffrance au travail

La souffrance au travail est une préoccupation insuffisamment prise en compte par l’Université comme le démontrent les nombreux cas individuels qui sont suivis par les organisations syndicales. Afin de mieux prendre en charge les problèmes de souffrance au travail, nous veillerons à garantir la mise en oeuvre effective d’une clarification des lignes hiérarchiques au sein de l’institution pour l’ensemble des membres du personnel ainsi que la mise en place de procédures claires et efficaces pour prendre en charge et accompagner les membres du personnel concernés.

  1. Définir les conditions de travail des boursier·ères impliqué·es dans l’encadrement des étudiant·es (charge horaire plafonnée, uniquement sur base volontaire et avec un lien avec le travail de thèse) et mise sur pied d’un organe de contrôle où les syndicats sont représentés.
  1. Faire reconnaître les activités accomplies dans le cadre de la 3e mission (services à la collectivité) lors de l’évaluation des chercheur·es contractuel·les : placer les 3 missions sur un pied d’égalité.
  1. Défendre le statut d’assistant·e à temps plein et la filière interne de recrutement définitif. 

Les assistant·es à temps plein sont une garantie du maintien d’un lien étroit entre l’enseignement et la recherche. Il convient de renforcer leur nombre, de rendre leur statut plus attractif et de leur garantir de réelles possibilités de carrière. Nous demanderons de prévoir une proportion minimale d’assistant·es à temps plein dans le cadre scientifique et de leur garantir des frais de fonctionnement adaptés. Nous demanderons également que le principe des aménagements horaires en fin de thèse donne lieu à une embauche compensatoire afin de ne pas simplement reporter la charge de travail sur les autres membres du corps scientifique. Nous défendrons la poursuite et le renforcement de l’octroi de post-docs qui leurs sont spécialement réservés. Nous défendrons l’engagement directement à titre définitif et sans période probatoire des académiques ayant exercé le mandat d’assistant·e ou ayant déjà travaillé pour l’Université pendant une période ininterrompue de 2 ans.

  1. Nous demanderons la suppression du paiement des frais administratifs lors de l’inscription au doctorat pour les chercheur·es boursier·ères et les assistant·es. 

 

  1. Nous demanderons la mise en place d’un système collectif financé par l’Université au niveau central pour la surveillance des examens et la représentation de l’Université dans les salons étudiants afin de décharger complètement les corps scientifiques et académiques de ces missions. 

 

  1. Mobilité : nous demanderons une intervention de l’Université dans les frais de transport de tous les membres du corps scientifique indépendamment de leur statut

 

  1. Encadrer et améliorer le statut des assistants chargés d’exercice (AEX)

Les assistant·es chargé·es d’exercice (AEX) sont de plus en plus nombreux·ses au sein de l’Université. Il convient de limiter le nombre d’engagement d’AEX par rapport aux d’assistant·es à temps plein au cadre de l’Université tout en améliorant le statut des AEX. Nous demanderons que le recours à des AEX soit encadré et que leur charge soit plus précisément définie (notamment une meilleure prise en compte des heures de préparation). Nous demanderons également qu’une échelle barémique soit mise en place pour les AEX et qu’un accès à des locaux leur soit garanti pour réaliser leur travail.

  1. Nous demanderons que soit reconnu le droit effectif pour tout·e employé·e de l’ULB d’avoir accès aux documents officiels du CA, CoA et même de la DS (délégation syndicale). 
  1. Nous demanderons une amélioration de l’assurance-pension du second pilier pour le personnel de la recherche contractuelle

Aujourd’hui, le personnel de la recherche contractuelle bénéficie d’un plan de pension du second pilier. Contrairement au personnel ATGS au cadre, ce plan est « à contributions définies » et non « à prestations définies ». Cela signifie qu’un pourcentage du salaire des travailleurs est versé chaque année pour la pension mais que le montant de la pension attendue n’est pas déterminé. En pratique, cela se traduit aujourd’hui par une différence importante de contribution entre ces deux types de travailleurs. Nous défendrons donc une amélioration de ce taux de cotisations, avec pour objectif une équivalence avec le personnel au cadre.

  1. Numérique / Données personnelles

Les outils informatiques existent à l’Université depuis longtemps et sont utiles à la gestion des missions de l’Université. La transformation digitale annoncée par l’Université est toutefois susceptible de modifier fondamentalement notre travail, de rigidifier les procédures et de transformer l’Université en une entreprise comme une autre. Dans le cadre de cette transformation digitale :

    • Nous nous opposerons à toute modification structurelle de la charge des membres académiques et scientifiques qui permettrait l’engagement de personnel à distance sans aucune présence sur les campus;
    • Nous défendrons le principe du libre choix des académiques et scientifiques dans les outils numériques ou non numériques qu’elles/ils utilisent;
    • Nous demanderons qu’une convention collective de travail soit conclue pour compenser les coûts et encadrer le travail à distance des membres du corps académique et scientifique lorsque celui-ci est obligatoire;
    • Nous interpellerons les autorités aussi régulièrement que nécessaire sur les travaux des organes technico-administratifs en charge de la gouvernance informatique de l’Université et continueront à plaider pour une meilleure participation de la Communauté universitaire à ces organes ;
    • Nous serons particulièrement attentif·ves au respect effectif du droit des données personnelles des membres du personnel de l’Université ainsi qu’au respect du droit à l’image et du droit de la propriété intellectuelle des enseignant·es et des chercheur·es.
    • Nous serons attentif·ves à ce que la transformation digitale de l’Université ne soit pas l’occasion de créer de nouvelles dépendances à des opérateurs économiques privés pour la poursuite des missions fondamentales de l’Université comme nous en vivons déjà avec les éditeurs scientifiques.
  1. Financements pour les chercheur·es touché·es par la COVID – Plan pour 6 ans

Le confinement et plus généralement la pandémie de COVID ont impacté fortement le travail des chercheur·es depuis mars 2020, par la dégradation de leurs conditions de travail, la surcharge liée à l’enseignement numérique et l’inaccessibilité de certaines ressources et terrains. Nous demandons que cette réalité soit prise en compte pour les années à venir dans les évaluations de leurs dossiers et que des financements spécifiques soient octroyés pour ceux/celleux qui ne pourraient terminer leurs recherches (thèses, etc.) dans les délais prévus.

À cet effet, nous défendrons auprès des autorités l’adoption d’un plan d’aides clairement défini sur 6 ans pour l’ensemble des cohortes impactées par la COVID.